Description
Siège d’un archiprêtré du diocèse d’Autun, Pierrefitte assurait la surveillance de 28 paroisses. C’était un centre important avec un hôpital et une école très fréquentée. Bâtie au bas de la motte, au sommet de laquelle se trouve le château Morand, cette église, placée sous le vocable de Saint-Rémi fut plusieurs fois remaniée et agrandie. De l’église romane subsiste l’abside en hémicycle.
Le cordon de billettes (motif décoratif) très caractéristique, conservé par fragment à son chevet atteste de ses origines romanes.
Le clocher carré est antérieur à 1480 mais il a beaucoup été remanié et restauré à l’époque moderne. Percé sur chaque face de deux baies en plein cintre, il s’élève sur le choeur. « Liberté, Egalité, Fraternité », ces inscriptions sur l’église éveillent la curiosité. Diverses explications ont été avancées : à la Révolution, les biens de l’Église sont déclarés Biens Nationaux, dont certains portant cette devise, ont été transformés en Temple. Mais aucune trace de vente de l’église ni de création d’un temple républicain. La devise fut certainement peinte cinquante ans plus tard, en 1848, à la naissance de la IIe République. Par la suite, les conservateurs de retour au pouvoir se sont empressés de masquer l’inscription.
Elle n’a été refaite qu’en 1971 pour conserver un témoignage de l’histoire locale.
Notre-Dame de la Pitié ; son autel supporte une statue de la Vierge et l’enfant (XVIe siècle) en pierre polychrome. L’enfant tient une colombe dans ses mains. L’autel moderne est surmonté de la statue de Saint-Rémi, patron de la paroisse.
Le tabernacle en bois doré (fin XVIIe siècle) s’enchâsse dans un retable de bois de facture flamande (XVIIe siècle), restauré en 1922 (il était peint en gris). Le bénitier en marbre gris de Diou date de 1643 et les fonts baptismaux dont la vasque est en marbre et la colonne en grès datent du XVIIe siècle.